O Anna, Mamm Mari

O Anna, mamm Mari, a galon ni ho ped

Doh peb droug gouarnet-ni, groeit ma veem oll salvet

 

1-Én amzér-hont, an dud ér bed, a oé heb peah, heb leùiné

Én o spered meid tioélded, én o halon nameid tristé.

 

2-Er Judé neoah daou bried, Joachim hag Anna a viùé,

Ged karanté hag avisted én ur sentein doh lézenn Doué.

 

3-Én o ziegezh euruz meurbed ne vanké meid ur joé hebkén :

N’o devoé bet krouédur erbed ha kozhad a hrent ged ankin.

 

4-O daou atao d’an Aotrou Doué, gredus é larant o goulenn,

Un él érfin a lar dehé, éma chelaoùet o fedenn.

 

5-Chetu ganet ar hrouèdur glan, biskoah ne vo hanval dohti ;

Grèsoù a-leizh én hé énean, ganet é ar Werhiéz Vari.

 

6-Joachim, Anna, um rejoéiset, reit zo deoh ur hrouèdur heb par.

Ho merhig a zo benniget dreist an oll dud zo àr an douar.

 

7-Saùet ho penn ged leùiné, tud ag an douar, ne ouilet ket,

Rag a pe splann ar golaoù-dé éma tost an héol de zoned.

 

8-Ar verhig-man a zo choéjet de voud Mamm de Salvér ar bed

Ha ged an oll é vo hanùet, Rouanéz an dud hag an éled.

 

9-O Mari, rozenn mistériuz, nen des énnoh meid braùité ;

Stirenn dreist an oll lugernuz, hwi a zigor splanndér an dé.

 

10-Santéz Anna, inour deoh-hwi, àr an douar èl é lein an né ;

Inour eùé d’ho merh Mari, Gwerhiéz berped ha Mamm de Zoué

O Anne, mère de Marie, de tout cœur nous te prions. Garde-nous de tout mal, donne-nous le salut.

 

En ce temps-là, les gens sur terre ne connaissaient ni paix, ni joie. Ténèbres dans leur esprit, tristesse dans leur cœur.

 

En Judée, cependant, deux époux, Anne et Joachim vivaient dans l’amour et la sagesse, obéissant à la loi du Seigneur.

 

Dans cette famille si heureuse, il ne manquait qu’une joie : ils n’avaient pas d’enfants et vieillissaient dans le chagrin.

 

Tous les deux pourtant, en faisaient ardemment demande au Seigneur. Un ange enfin leur dit que leur prière est écoutée.

 

Il leur nait alors une enfant toute pure, à nulle autre pareille ;

 toute remplie de grâces, naît la Vierge Marie.

  

Anne et Joachim, réjouissez-vous, il vous est donné une enfant incomparable, votre petite fille est bénie entre toutes les personnes de la terre.

 

Redressez la tête avec joie ! Ne pleurez pas, gens de la terre, car lorsque se lève l’aurore, le soleil n’est pas loin.

 

Cette petite fille est choisie pour être mère du Sauveur du monde, et pour tous, elle sera nommée Reine du monde et Reine des anges.

 

O Marie, rose mystique, il n’y a en toi que beauté ; étoile rayonnante entre toutes, tu apportes la lumière  du jour.

 

Sainte Anne, honneur à toi, sur la terre comme au ciel ; honneur aussi à ta fille Marie, toujours Vierge et mère de Dieu.