A-ziàr an aotér

Cette mélodie si simple d'aspect, est tirée d'un air de l'impropère du Vendredi-Saint et adaptée par St-Hervé au 6ème siècle. Le texte est écrit par Michel de Nobletz, missionnaire breton du XVIème siècle. C'est lui qui aurait remanié la musique que l'on connait aujourd'hui. Ce chant se trouve également dans le Barzaz-Breiz.

1-A-ziàr an aotér, Jézus, me haranté

a zichenno émberr eid rein dein ar vuhé.

émberr ér gomunion, um rei dein me Salvér :

Bét enta, me halon, é stad d'en dégemér.

 

2-Me gred, o me Salvér, rag ma hues el lared

éh oh àr an aotér, éh oh azé kuzhet

azé lan a vuhé, korv ha goèd hag inéan

Ha gwir dén ha gwir Doué avel ma oh én néanv.

 

Izélded

3-O Doué a santelezh, nen don meid ur péhour

Krénein a hran ged eah dirag ken braz inour !

Neoah p'em gouviet, eid gwennein mem buhé

Ur gér genoh laret a vo trawalh, men Doué

 

Kontrision

4-O Tad mad ha tinér, hwi a wel men daroù,

ar hãs hag an donjér 'm-es doh me féhedoù :

breman me vo fidél , birùikén ne béhein.

Kentoh mil gwezh merùel aveid hos ofansein.

 

Karanté

5-Aveid an oll grésoù e-hues skuillet àrnom

aveid oll ho madoù gwerso en ho karan.
Hiziù eid donézon, hwi-mem a reseùan.

A ! Penaos me halon ne vehé hi èl tan ?

 

 

6-Deit enta me Salvér, ne hortet ket pelloh

n'hellan ho tiovér, n'hellan biùein hebzoh.

Hwi a zo mem biùans, hwi a zo mem buhé,

hwi vo me rékompañs ér baradouiz un dé !

 

1-Jésus, mon amour, descendra bientôt de l'autel pour me donner la vie. Bientôt, dans la communion, mon Sauveur se donnera à moi. 

Sois donc, mon cœur, en état de l'accueillir.

 

la Foi.

2-Je crois, mon Dieu car vous me l'avez dit, que vous êtes sur l'autel, vous êtes là caché,

plein de vie, corps, sang et âme, vrai homme et vrai Dieu, comme vous l'êtes au ciel.

 

Humilité 

3-Dieu de sainteté, je ne suis qu'un pécheur, je tremble de frayeur devant un si grand honneur !

Mais puisque vous me conviez, un mot de vous, mon Dieu, suffira à blanchir ma vie.

 

Contrition.

4-Père doux et tendre, vous voyez mes larmes, j'ai de l'aversion et du dégoût pour mes fautes : maintenant, je serai fidèle, jamais je ne pécherai.

Plutôt mille fois mourir que de vous offenser.

 

Amour.

5-Pour toutes les grâces dont vous m'avez comblé, pour tous vos bienfaits, je vous aime depuis longtemps. Aujourd'hui, comme présent, c'est vous-même que je reçois. Ah ! Comment mon cœur ne serait-il pas ardent ?

 

6-Venez donc, mon Sauveur, n'attendez pas plus longtemps. Je ne peux être privé de vous, je ne peux vivre sans vous ; vous êtes ma nourriture, vous êtes ma vie, vous serez ma récompense un jour, au Paradis.