Arrest aman kristén

Ecouter Arrest aman, kristén

 

On peut aussi le chanter sur  l'air:

Deit men Doué deit

1-Arrest aman Kristén, sell erhad doh mem bé

Léh ma on bet taolet ged ar marù didruhé.
red é bet dein, p'en-des laret "Kerhet"

Kuitad eid ar léh-man kérent hag amied

 

D/-Requiem eternam dona eis Domine

Et lux perpetua luceat eis

 

2-Me hanù aman skriùet, peb unan hell er lénn.

Med té, klask izéloh ha furj édan ar mén,

ken ne gavi ur horv peur heb buhé,

aveid diskein geton petra a vi un dé.

 

3-Diskenn, mé ah kouvi, bet ér sol a mem bé.

Ne wéli meid éskern, preñued ha breinanté.

Ar péh ma ous, gwéharall me zo bet,

te vo ar péh ma on : al lézenn zo douget.

 

4-Pe oen èldous ér bed, é kreiz me yaouankiz,

m'em-boé nerzh, hardéhted, spered ha vaillantiz.

Nen don breman nameid un dra distér.

Lakeit on bet én douar, d'an oll é hran donjér.

 

5-A-houdé pewarzeg vlé bet tregont treménet,

n'em-boé chonj a nitra meid a héli ar bed,

é fall gizioù, amoédaj didalvé.

Breman n'en-des nitra ken truheg èldon-mé.

 

6-Eldous em-es klasket an oll blijadurioù,

Rédeg ar sonerion, an imbad, ar festoù.

Allaz ! Allaz ! Gwell vehé bet mil gwezh

troein kein d'ar faos joéioù ha chom berped dibéh.

 

7-Chonj mad enta, kristén : rah an dud zo ér bed,

abred pé devéhad, ged ar marù vo skrapet !

Merùel a hri, kent ma vo pell marsé.

Ah gorv a zei aman. Menn éh ei ah iné ?

1- Arrête ici, chrétien, regarde bien ma tombe

où j'ai été jeté par la mort sans pitié.

Il m'a fallu partir quand elle me l'a dit,

quitter pour cet endroit mes parents, mes amis.

 

R/ Requiem aeternam dona eis, Domine,

et lux perpetua luceat eis.

 

2- Mon nom écrit ici, chacun peut le lire ;

mais toi, cherche plus bas et fouille sous la pierre

jusqu'à ce que tu trouves un pauvre corps sans vie,

pour t'apprendre ce que tu seras un jour.

 

3- Descends, je t'invite, jusqu'au fond de ma tombe

tu ne verras que des os, des vers et pourriture ;

ce que tu es, je l'ai été autrefois,

tu seras ce que je suis ; c'est la loi qu'on subit.

 

4- Quand j'étais sur la terre comme toi, en pleine jeunesse

j'avais force, hardiesse, esprit et courage ;

je ne suis plus rien maintenant ;

j'ai été mis en terre et je répugne à tous.

 

5- De quatorze ans jusqu'à trente ans passés

je ne pensais à rien d'autre qu'à suivre le monde,

ses mauvaises modes, sa sottise inutile ;

maintenant il n'y a rien d'aussi pitoyable que moi.

 

6- Comme toi, j'ai recherché tous les plaisirs,

couru la musique, le plaisir, les fêtes.

Hélas ! Il aurait mieux valu mille fois tourner le dos

aux fausses joies et rester toujours sans péché.

 

7- Donc, penses-y bien, chrétien, tous ceux qui sont sur terre,

sont tôt ou tard saisis par la mort !

Tu mourras, avant longtemps peut-être,

ton corps viendra ici ; mais où ira ton âme ?