Mari, Gwerhiez santél

Àr an douar èl én néañv

Ar Werhiéz benniget

A zo an ihuélan

Hag ar muian karet.

   

Mari, Gwerhiéz santél

o Mamm a garanté

Doh ar péhed marùel

Gouarnet ho pugalé


Ar hrouèdur a zisker

De lared a vihan

Àrlerh hanù or Salvér

Hanù é vamm ag an néañv.

 

De noz èl de vitin

Al labourér bamdé

A lar àr é zaoulin

Pédenn kaer ea Ave.

 

Ar peur ag an Arvor

A klask é damm bara

A lar a zor de zor

An Ave Maria.

 

Ar heih klañv noz ha dé

Ged é boénioù kaled

A gav konfort ha joé

Pe lar é chapelet.

 

Keih moraér, krénet ;

Ho pag a zo bihan

Hag ar mor kounaret :

Pédet Rouañéz an néañv.

 

É ker, àr ar mézoù

An oll a gar Mari ;

An oll, én o foénioù

o-des rekour dohti.

 

Ne wélam tro-ha-tro

Meid ankin ha tristé ;

O Mari, doh or bro,

sellet hoah ged truhé.

 

Ar mor a zo spontuz

P’er hleùér é hudal.

Nen dé ket ken eahuz

Èl kounnar ar ré fall.

 

Mari, gouarnet ar fé

É mesk ar Vretoned ;

Gouarnet ho pugalé

Doh fallanté ar bed.

 

Doh ar geih béheurion

Goleit a fallanté

Ni ho péd a galon

De selled ged truhé.

 

Pe zei ar marù spontuz

D’or galùein dirag Doué

Hwi zei, Mamm truhéuz

Étal ho pugalé.

 

A rouantelezh an néañv

Hwi ho-pes an alhué ;

Digoret d’on inéan

O, Mamm a garanté.


Sur la terre comme au ciel

La Vierge bénie

Est la plus élevée

Et la plus aimée.

 

Marie, Vierge Sainte

O Mère bien-aimée

Du péché mortel

Protège tes enfants.

 

A l’enfant, on apprend

À dire tout petit

Après le nom du Sauveur

Le nom de sa mère du ciel.

 

Soir et matin,

le travailleur chaque jour

dit à genoux

la belle prière de l’Ave.

 

Le pauvre de l’Arvor

Qui mendie son pain,

dit de porte en porte

l’Ave Maria.

 

Le malade, nuit et jour,

Au milieu de ses peines,

trouve réconfort et joie

ern disant le chapelet.

 

Pauvre marin, tremble :

Ta barque est petite

Et la mer en colère :

Priela Reine du ciel.

 

A la ville comme à la campagne,

tous aiment Marie,

et dans leurs peines

ont recours à elle.

 

Nous ne voyons partout

Que chagrin et tristesse ;

O Marie, sur notre pays

Jette encore un regard de pitié.

 

La mer est épouvantable

Lorsqu’on l’entend crier.

Elle n’est pas aussi redoutable

Que la colère des méchants.

 

Marie garde la foi

Au coeur des Bretons :

Préserve tes enfants

De la méchanceté du monde.

 

Vers les pauvres pécheurs

Couverts de méchanceté

Nous te prions de tout coeur

De regarder avec pitié.

 

Lorsque la mort épouvantable viendra

Nous appeler vers Dieu

Tu viendras, Mère remplie de pitié

Près de tes enfants.

 

Du royaume des cieux

Tu as la clé ;

Ouvre le pour notre âme

O Mère bien-aimée.